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#THEBIZZUPDATE 3: MA VIE AU VILLAGE


La musique me réveille vers 6h30 le matin. « La Victoire » de Kerozen. Bon choix. Mes voisins jouent souvent de la musique les matins et soirs avec des hautes parleurs très forts qui tremble le mur entre nous parfois. Ça ne me gènes pas en fait car c’est un peu d’encouragement pour commencer la journée.

J’ouvre mes portes et commence à balayer l’intérieur de la maison avec un balaye lisse. Après je passe à la cour devant la maison en terre rouge avec des touffes d'herbes têtus en utilisant un balaye plus dur. Cette tâche était un peu bizarre au début, le fait de mieux arranger le sol devant ma porte. Maintenant je comprends la différence entre un foyer bien propre et le contraire. Je balaye tous les déchets des chèvres, les sachets noires, les feuilles et d’autres choses vers les grandes herbes quelques mètres devant ma maison. Les propriétaires sarclent et brulent ces herbes chaque deux mois à peu près.

« E Kaaro ! Eji dada ? Bonjour ! Bien réveillé ? » Je n’oublie pas à saluer les voisins et d’autres personnes qui passent. Les petites enfants me font la même chose chaque jour, plusieurs fois dans la journée. Leurs visages sont pressés contre ma porte grillagée, en disant « Bonsoir » malgré que ce soit le matin. Même si j’habitais ici pour dix ans au lieu de deux, j’imagine que je serai toujours l’étrangère du quartier et donc la personne la plus intéressante.

Après avoir fait partir les enfants et avoir pris le petit déjeuner composé d’une omelette et du thé, je démarre la lessive. Je prends mes deux grandes bassines, les remplis avec de l’eau et commence à laver les vêtements sales. Je frotte avec le savon, rince, essors, accroche et je répète les mêmes mouvements. Souvent j’écoute des podcasts pour être plus au courant de ce qui se passe dans le monde. (Merci à 1A de NPR et Pod Save the World pour les nouvelles.)

Joe, mon zem, arrive chez moi pour m’aider à puiser de l’eau puisque c’est presque fini chez moi. Le robinet le plus proche de ma maison était en panne depuis mai 2018 à cause de la construction de goudron donc je ne peux plus charger des bidons sur ma tête comme avant. Joe m’aide à amener mes trois bidons à un château d’eau pas loin de la maison en faisant deux allers-retours et je les verse dans deux grands seaux à la maison.

Je paye Joe comme d’habitude après les deux allers-retours des bidons quand quelques enfants cours vites vers la voie. Joe, moi, et d’autres personnes à côté étirent le cou pour voir ce qui se passe.

Imaginez : Un dromadaire ! Son passager Touareg dessus, la tête emballée avec des foulards, guide l’animal lentement sur la voie. Apparemment lui et un autre ami voyage sur les dromadaires en traversant le nord du Bénin pour rentrer au Burkina. Quel voyage ! Bien sûr je n’ai pas raté cette opportunité de prendre une ou dix photos. Mes voisins ont fait la même chose en riant et en blaguant de ne pas être mordu par le dromadaire. On a payé l’homme Touareg avant qu’il continue son chemin.

Alors c’est souvent ma vie ici. Pas les dromadaires bien sûr mais des surprises entre les routines. J’ai des trucs à faire chaque jours – des choses banales comme la lessive et des choses liés au travail comme des réunions avec les femmes – mais les imprévus arrivent pour rendre la journée assez intéressante. Presque chaque jour offre quelque chose unique et différent. La même idée s’applique n’importe où qu’on se trouve.

Il y avait un jour ou je n’avais prévu que de faire la lessive et de me préparer pour un voyage quand la sage-femme m’a appelé pour dire que les relais communautaires étaient prêts à faire une sensibilisation du palu en utilisant mes murales. Étonné mais enthousiaste, j’ai vite pédalé au centre de santé et rejoints les relais. Nous avons donné comme conseille aux mamas rassemblés pour le jour de vaccination de toujours utilisé les moustiquaires, surtout pendant la saison pluvieuse.

Les évènements de cette année qui étaient tellement géniaux étaient ce que j’appelle « les saisons des fêtes. » Les fêtes de Pâques avec la communauté chrétienne sont remplies avec des chansons, des danses, des prières et plus. J’ai réalisé en marchant sur la voie pour la fête de Galilée que ça sera ma dernière fois d’y participer. J'étais devenue un peu déprimé quand deux filles m’ont tirées dans un cercle de danse, me permettant de me débarrasser de cette tristesse.

Les mariages musulmans avant le commencement du carême sont aussi amusants avec des cérémonies traditionnelles et justement plusieurs danses. La mariée est cachée derrière un voile et porte la plus jolie robe. Elle est assise au milieu des membres de sa famille aussi habillé si merveilleusement et les invités approchent dans la cour avec des cadeaux de l’argent et des bonbons.

Bien que les projets et les fêtes soient toujours mémorables, j’apprécie beaucoup les moments plutôt simples.

Comme la saison des mangues avec les plus douces mangues que je n’ai jamais goutée.

Les après-midis et les soirées sous un grand arbre avec ma famille d’accueil me font toujours plaisir. C’est certain que j’ai plus de 50 photos de leurs fille Cynthia et j’irai toutes les mettre dans un album pour ma famille avant mon départ.

Chaque jour de marché est aussi le jour de « watché » car il y a une maman qui le prépare chaque fois et c’est le meilleure watché au village. Pour mes amis au sud du Benin, c’est le même repas qui s’appelle « atassi. » Le riz pas trop mou ni trop dur mélangé avec des haricots combinés à gari qui est composé de piment, tomate, et oignon. Une sauce de tomate très savoureuse est mise dessus, elle ajoute une sauce de piment rouge encore et après j’ai le choix de prendre la viande, le fromage, du soja, ou des œufs. Parfait. (Désolée, je n’ai pas une photo parce que je le mange trop vite.)

Les rencontres avec mon amie Marije, une expatriée de Pays-Bas, qui habitais à un village proche de moi étaient très agréable. Nos conversations [en anglais] des nouvelles du monde, des livres fascinants, et la culture au Benin sont ouvert d’esprit et rafraîchissants.

Même les jours ou je réussi à bien parler la langue locale avec des membres de la communauté sont marquants.

Bref, on ne sait jamais ce que chaque jour va amener et bien sur ce n’est pas toujours si positif, mais c’est la vie. C’est ma vie. Pour les dernières semaines qui restes, je vais en profiter.

A plus,

Chizoba

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